Sorties, stages, entrainements 2014

     Juin-Juillet  <<   Mai-Juin  <<   Mars-Avril  <<   Mars  <<   Févr   <<   Janv

Stage Gap

Un séjour "d'enfer" sous un ciel de braise et des parcours de "ouf"... Le top !

Départ pour la première sortie (manque JJT)
Départ pour la première sortie (manque JJT)

12 Juin 2014

Vendredi 6 juin, c'était l'heure du grand départ pour les trentes participants au stage vélo de Gap (18 cyclistes et 12 randonneurs(ses)).

Ce moment tant attendu par tous était malheureusement assombri par la triste nouvelle qui nous était parvenue le Jeudi: la brutale disparition de Nadine, épouse de notre ami Jean-Jacques Guilhot (dit G2J) notre compagnon d'entrainement et de course: un G2J qui était dans nos pensées tout au long de ces trois jours.

Mais, "the show must go on", comme le disait un autre disparu célèbre, et sur le coup de 20 heures, tout le monde était arrivé à bon port pour passer à table avant de monter aux chambres.

Le lendemain, après un copieux p'ti déj' pris à 7h30, on se retrouvait tous au local vélo mis à notre disposition pour une dernière vérification de nos "montures", et à 9 heures on "décollait" pour la première sortie: un circuit de 115 km et 2350m de dénivellé concocté par Dorian "maitre d'oeuvre" de ce stage et familier des lieux.

D'entrée dans le vif du sujet !
D'entrée dans le vif du sujet !

Et après la traversée de la ville on était tout de suite dans le vif du sujet avec la montée de la Batie-Vieille qui étirait "un peu" le peloton. Après une belle descente jusqu'à la Batie-Neuve, on se séparait en deux groupes: Chantal, Solange, Antoine et Denis partaient vers le col de Manse alors que le reste de la troupe attaquait tout de suite le col de Moissières (1573m), un col inédit pour nous, sauf pour Dorian, mais quelle surprise: 9 km d'ascension, 700m de dénivellé, 7.8%.de pente moyenne et les trois derniers km terribles à plus de 10 de moyenne avec passages à 13 et 15 %. Avec le Pontis et le Noyer, un des trois cols les plus durs du Gapençais ! Et là le peloton s'est vite retrouvé plus qu'étiré... ! Lol !

Au col de Moissières
Au col de Moissières

Au sommet, un cycliste arrêté au panneau avec le mollet en sang me dit qu'il venait d'être mordu par un chien de berger; on l'a échappé belle, car à 500m du sommet j'ai effectivement vu un berger qui "engueulait" ses chiens: nos mollets ont eu chaud !!

Après un regroupement et la traditionnelle photo devant le panneau du col, c'était la descente vers Ancelle, où on ravitaillait en eau fraiche, puis vers St Léger-les-Mélèzes et Pont-du-Fossé, où Thomas Voeckler avait conquis son premier titre de champion de France en 2004.

Ravito à Ancelle
Ravito à Ancelle

Début de la montée vers Orcières-Melette
Début de la montée vers Orcières-Melette

Peu après débutait la montée vers Orcières-Merlette (1817m), un peu plus de 10 km, rendue célèbre par le grand numéro de Luis Ocana qui avait relégué Merckx, alors maillot jaune, à 9 mn lors de l'étape Grenoble - Orcières-Merlette lors du Tour 1971 après avoir attaqué dans la côte de Laffrey, puis dans le col du Noyer où il avait laché ses compagnons d'échappée Zoetemelk, Agostinho et Van Impe: une étape de légende ! Séquence nostalgie aussi pour moi puisqu'avec mon "pote" Alain, fascinés par l'exploit d'Ocana, on était venu en faire l'ascension, ainsi que celle du Noyer, en 1973... Souvenirs, souvenirs !

Vallée de Champoléon
Vallée de Champoléon

Ensuite, après une belle et rapide descente, direction la superbe vallée fermée de Champoléon: une vallée "authentique" et préservée, dominée à l'Ouest par le Vieux Chaillol (3163m) et au Nord-Ouest par le Pic du Sirac (3441m). Il ne restait ensuite plus qu'à monter le col de Manse (1263m) par Pont-de-Frappe, le redescendre par Romette et finir par le sprint dans le raidard d'arrivée à 15%... Ouf !  Première journée bien remplie avec 115 km et 2350m de dénivellé, l'autre groupe terminant avec près de 100 bornes. Quant aux marcheurs(ses) ils avaient fait une super rando du coté de Prapic au fond de la vallée du Drac Noir avec, entre autres, apprivoisement  et "gavage" de marmottes...ici.

Le groupe des randonneurs
Le groupe des randonneurs

Il était temps de se "retaper" un peu dans l'autre salle mise à notre disposition avec du salé, du sucré, du gazeux, de la "mousse" au houblon...etc. Après une douche bienvenue et le repas du soir, c'était l'heure de la séance vidéo organisée par Michel qui avait déja terminé le montage du film de la journée tourné par lui même tout au long de la sortie: bien Michel... Après ça il était temps de remonter dans les chambres pour une nuit que toutes et tous espéraient réparatrice. En effet le lendemain départ à 8h30 avec du "lourd" au programme. Extinction des feux...!

Début du col de Manse par Romette
Début du col de Manse par Romette

Dimanche 8 Juin 8h30. Tout le monde est "sur le pont", marcheurs et cyclistes, prêts pour une journée qui s'annonce longue, difficile et caniculaire. Les marcheurs vont partir du coté du col de Gleize (au dessus du col Bayard) et nous pour une sortie de 140 km ( ou 110 selon le groupe). Et pour nous, c'est d'emblée l'ascension du col de Manse par Romette: 10 km à près de 6% de moyenne: une belle mise en jambe juste après le petit déjeuner !

Au sommet, regroupement et séance photos avec en toile de fond le sommet du Vieux Chaillol, puis c'est la descente vers St Laurent-du-Cros et la Route Napoléon avec un petit souci mécanique pour Georges P. Et nous voila au pied du gros morceau de la journée: le col du Noyer que l'on aperçoit depuis un bon moment, et qui, vu de loin, est impressionnant. Il le sera aussi de près ...! Lol !

Au sommet du Noyer
Au sommet du Noyer

A ce moment là, Chantal, qui était fatiguée, bifurque à droite pour une boucle de 70 kms. Pour nous c'est la première partie du col, une route en paliers  jusqu'au village du Noyer. Et là en levant la tête, on mesure ce qui nous attends !  Dès la sortie du village, la route se "cabre", et la pente va osciller pendant six km entre 8 et 12%, avec un avant-dernier km à 11,6% de moyenne. Et là c'est chacun pour soi; il y en a de partout, d'autant plus que l'astre du jour frappe fort. Au sommet on attend tout le monde, et on encourage Solange qui a effectué l'ascension avec Antoine, juste devant Denis... Bravo Solange ! En haut, le panorama sur le Champsaur, 700m en contrebas, est sublime, et il l'est tout autant de l'autre coté où une super descente nous attend avec en toile de fond le Dévoluy et le Pic de Bure (2709m) théatre en Juillet 1999 d'un terrible drame coutant la vie à 20 personnes (voir ici) suivi cinq mois plus tard d'un second faisant cinq nouveaux morts (ici).

* Nostalgie... Près de 41 ans séparent ces deux photos. La montagne n'a pas changé, les juniors de l'époque un peu ! Lol !

La montagne n'a pas pris une ride... Nous non plus ! Lol !
La montagne n'a pas pris une ride... Nous non plus ! Lol !

Descente du Noyer et Pic de Bure en fond
Descente du Noyer et Pic de Bure en fond

Et dans cette descente, ce fut un vrai régal jusqu'à St Etienne-en-Dévoluy, où l'on s'arrêtait pour ravitailler en eau fraiche, et même au delà. Un peu plus bas, après les gorges de la Souloise, le groupe se séparait en deux: une partie bifurquait à droite direction Ambel afin de raccourcir un peu, et le reste filait vers le barrage du Sautet, haut lieu du saut à l'élastique, puis par une sévère bosse rejoignait Corps et la RN85, dite aussi route Napoléon car c'est par cet itinéraire que Napoléon remonta vers Paris avec quelques "Grognards" après son retour de l'ile d'Elbe: cette période de 20 jours pour remonter de Golfe-Juan à Paris est aussi appelée "Le vol de l'Aigle".

Ravito dans "le Valgodemard"
Ravito dans "le Valgodemard"

Mais dans notre groupe, pas d'aigles, et c'est à la force du jarret qu'on fanchissait le col des Festreaux (1106m), où on reprenait un peloton de La Seyne/Mer, avant de plonger vers la vallée de Valgodemard au coeur du parc des Ecrins. Dans cette superbe et authentique vallée on faisait à nouveau "le plein" avant de "retomber" sur la route Napoléon où Claude perçait de l'avant. Après une rapide réparation en pleine "cagne", on se dirigeait vers le col de Manse que l'on pensait monter "tranquille" car on était tous plus ou moins en vrac: mais c'était sans compter sur JJT qui en "mettait une" dès le début, entrainant une réaction-reflexe de ma part puis de JC et Claude... Et la montée tranquille se transformait en "séance au seuil". Au sommet il y avait des dégats, et ça continuait dans la descente vers Bayard et Gap jusqu'au raidard d'arrivée... Sur le parking de l'hotel tout le monde était "défait"...

Des sucres rapides pour les 10 ans du club !
Des sucres rapides pour les 10 ans du club !

Vivement une "mousse" et des "munitions solides" ! Bilan: 140 km et 2620m de D+. Les marcheurs(ses) s'étaient aussi bien dépensés et avaient également pris des couleurs après une super rando vers le col de Gleize.

En fin d'après-midi, Magali, qui avait bossé le w-e, rejoignait la troupe et profitait ainsi de la surprise préparée par Dorian lors du repas: en effet, pour féter les 10 ans du club, il avait fait préparer par la patissière de l'hotel un superbe et succulent gateau: un immense "fraisier" nappé de pate d'amande... J'étais aux anges, et je n'étais pas le seul, d'autant plus qu'il y avait du "rabe". Nickel pour recharger les accus ! Bien joué Dorian...

Avant le lit, nouvelle séance vidéo avec le film de la journée préparé par Mich'.

Sortie "récup" avec en fond le Pic et plateau de Bure
Sortie "récup" avec en fond le Pic et plateau de Bure

Le Lundi à 8h15, c'est un peloton, renforcé par Magali, qui partait pour une petite sortie "récup'" de 50 km autour du plan d'eau de Pelleautier... Disons qu'on pensait que c'était une sortie "récup"...!  Mais dès le premier "talus", la montée de Pelleautier longue d'environ 5 bornes avec un début plutôt pentu, Bernard accélérait fortement, entrainant un contre de Thierry, puis de moi, puis JC, puis Claude, JJT...etc. Bref une montée au "taquet" pendant un quart d'heure en guise de récup'...! On est vraiment incorrigibles ! Bon, ensuite ça s'est calmé et au niveau du plan d'eau on est "tombé" sur le groupe des randonneurs(ses) qui étaient venus crapahuter autour de ce magnifique et paisible lac. Après une photo tous ensemble, on continuait notre périple bucolique en mode récup' jusqu'à La Freissinouse où commence la descente vers Gap.

Repas de cloture...
Repas de cloture...

A ce moment là, le virus "Abloc" a frappé a nouveau, et c'est a plus de 60 à l'heure que le "peloton", sauf Mag et moi, a déboulé vers Gap pour l'ultime sprint du séjour; et dans le dernier rond-point, à 500m de l'hotel, c'était la chute pour Gaby: un Gaby bien rapé au genou et au coude, mais qui s'en tire bien... Oui, on est vraiment incorrigibles !!

Après une bonne douche, on passait à table "en terrasse", à l'ombre bienfaitrice des grands arbres et de la tonnelle pour un dernier repas ensemble. L'occasion pour Michel de terminer son film du séjour et pour Chantal de remercier vivement Dorian pour son gros et parfait investissement dans l'organisation de ce "stage"... Oui, merci Dorian.

Magali dans la descente du Noyer
Magali dans la descente du Noyer

Il était alors temps pour tout le monde (sauf Mag' et moi) de regagner le Gard avec des souvenirs plein la tête..., et les jambes!

Bilan: 305 km, 10 cols, 5670m D+, le tout dans une excellente ambiance.

Le lendemain, avec Magali on faisait un peu de "rabe" avec 92 km via les cols du Festre (1441m), de Rioupes (1440m), du Noyer (1664m) et de Manse (1268m) pour 1865m de dénivellé supplémentaire.

Il ne reste plus qu'à bien récupérer pour les courses à venir.

Prochains grands rendez-vous: le stage dans les Pyrénées (23 au 28 Juin) et la Fausto Coppi à Cunéo (Italie) du 12 au 14 Juillet.

Photos  ici  et  ici  (téléchargeables)

Vidéos et photos de Michel  ici

Photos rando Prapic  ici  col de Gleize  ici

Vidéo randonneurs  ici

Sortie Cévennes

Des routes et des cols inédits...

Début de la montée vers Brahic
Début de la montée vers Brahic

25 Mai 2014

Comme personne n'allait participer à une course ce week-end, on avait décidé en dernière minute d'aller rouler sur les routes Cévenoles , et c'était une bonne idée...

Cette fois c'est Thierry qui s'était occupé de tracer le circuit et il a eu la "main "heureuse: en effet la plupart des routes nous étaient parfaitement inconnues.

Le départ avait été fixé à 11 heures à Barjac, et là c'était une demi-surprise puisque nous n'étions que neuf alors que la journée s'annonçait belle: mais qu'une demi-surprise car l'annonce avait été faite tardivement. Il y avait Thierry, Phlippe, J-Louis, Georges, Laurent, Morgan, Denis, Jacques et moi. C'était surtout dommage pour Denis qui comptait faire le petit parcours (100km) et pensait qu'il aurait quelques compagnons de route.

Avec un petit quart d'heure de retard, on filait d'entrée vers St Sauveur-de-Cruzières, puis St Paul-le-Jeune où on attaquait le sympathique petit col du Mazel (415m), un col que nous avait fait connaitre JJT au mois de Janvier.

Sommet du col du Peras
Sommet du col du Peras

On enchainait par le col de Pigère (313m), sans mettre un coup de pédale puis on descendait vers la D216 où on retrouvait Denis qui avait "zappé" le Mazel. Au croisement Denis prenait à gauche, sur le parcours de 100 bornes alors que pour nous c'était la montée vers le village de Brahic, puis la petite route sauvage et déserte qui nous emmenait vers Malons à l'issue d'une sévère montée. Après un passage au col du Mas de l'Ayre on bifurquait à gauche pour prendre une très pentue descente en direction de Ponteils sur une route très étroite qui descend ensuite jusqu'au petit pont sur la Cèze à quelques encablures de sa source. Puis direction Aujac où on attaque la montée du col du Peras (771m), une "bosse" courte (un peu moins de 4kms) mais avec de forts pourcentages (entre 7 et 10%) et un final aux allures d'Alpe-d'Huez avec un enchainement de lacets très serrés (voir ici)

Village de Bonnevaux (700m d'altitude)
Village de Bonnevaux (700m d'altitude)

Au sommet, se trouve un" théatre de pierre" où se déroule, aux beaux jours, de multiples acitivités culturelles ou autres (Théatre, concerts, brocantes...) voir ici

Après le col une petite halte fraicheur au superbe petit village de Bonnevaux qui avait fait la Une de Paris-Match en 1987 alors qu'il était isolé par la neige et avait été ravitaillé par l'hélicoptère du magazine: s'ensuit une longue descente de 7 km sur une route de plus en plus dégradée au fil des km: boyaux Véloflex s'abstenir...!!

Descente du col du Peras
Descente du col du Peras

Puis après avoir traversé Malbosc on rejoint la D51 qui nous ramène par une belle descente vers Bessèges. Mais ce n'est pas fini: il nous reste à monter le col de Grand Chataignier puis, après le traversée de Beaulieu, le difficile col de la Serre. C'était le col de trop pour Jacques qui fait une "hypo" dans la montée; en plus au sommet, très mauvaise surprise: la route a été "refaite" dans la semaine et c'est une épaisse couche de gravier qui nous attend tout au long de la descente, une descente négociée du coup à 20 km/h... Et là, sur le coup, je maudis le chef de la DDE...Grrrrr !!

Allez, encore six kilomètres,et c'est fini: il était temps que nous arrivions car tout le monde était un peu "entamé". Heureusement Thierry avait prévu de quoi remonter un peu la glycémie et l'hydratation... Un vrai "chef" !

Bilan de la journée: 137 km, 2260 m de dénivellé et de nouvelles "images" plein la tête...!

Toutes les photos  ici  et  ici